Parler en public : comment marquer les esprits ?
Parler en public, c'est bien. Mais marquer les esprits durant votre présentation c'est encore mieux. Car si vous avez quelque chose à dire, il est indispensable de s'appuyer sur vos moyens d'expressions qui est le corps, la voix et les émotions.
Alors oui. Nous avons bien conscience que prendre la parole en public est un exercice en soi puisqu’il faut apprendre à gérer son stress et à parler correctement. Et marquer les esprits est encore un cran au-dessus.
C’est pour cela que chez Les pieds sur scène, nous mettons notre expertise au service de l’humain en vous partageant 10 conseils dans cet article !
« CE QUI SE CONÇOIT BIEN S’ÉNONCE CLAIREMENT. ET LES MOTS POUR LE DIRE ARRIVENT AISÉMENT. »
NICOLAS BOILEAU
Quel effort à produire pour être écouté ? Ça va dépendre de la taille de la salle, de votre audience, si vous avez un micro ou non, si les gens sont assis ou debout…
Il n’y a pas de règle absolue. En réalité le seul moyen sûr de garder l’attention est de varier votre manière de parler et de bouger en fonction du rythme, du ton employé, du volume et du timbre de la voix, les silences, les émotions, l’articulation, le gestuel et la posture pendant votre discours.
À chaque rupture de ton, à chaque nouvelle variation, l’attention du public est relancée. C’est un réflexe irrépressible auquel nul ne peut échapper. Qu’on se le dise entre nous : Qui fait l’effort d’écouter un orateur monotone ?
Personne !
On part du principe qu’une intervention bien préparée est plus simple à tenir devant quelconque audience. Et même si à l’intérieur de nous on peut être tétanisé et qu’on peut buter sur des mots, ce n’est pas grave ! Car à partir du moment où on arrive à se faire comprendre et qu’on arrive au bout de l’exercice, ce sera toujours mieux la prochaine fois et encore mieux celle d’après.
C’est avec la pratique et de la rigueur qu’on apprend ! Mais en attendant, voici 10 étapes importantes que les Pieds sur scène propose sur ces formations pour préparer votre présentation. Comment bien l’organiser et captiver votre audience !
“Pour ma toute première conférence, seule face à une audience, j’ai totalement paniqué. Je me suis donc plongée dans une des formations des pieds sur scène “S'exprimer avec impact en situation de prise de parole” qui donne des milliers d’outils et bon nombre de conseils pour s’exprimer à l’oral et en public. Et j’en garde un excellent souvenir.”
1. POSEZ-VOUS LES BONNES QUESTIONS
Avant chaque préparation, il ne faut pas hésiter à demander un maximum d’informations sur :
- Le type d’audience : sa taille, sa composition, ce qu’elle souhaite apprendre, quelle image veut-on laisser.
- Le format : votre temps de parole, avec ou sans visuel, des notes
- Le lieu : la configuration de l’espace, le matériel à votre disposition.
- L’intervention en elle-même : le message clé, son objectif (inspirer ; séduire ; ou convaincre ?), ce qu’il faut retenir et le degré de complexité en fonction de l’expertise de votre audience.
2. FIXEZ VOS OBJECTIFS
La forme de votre intervention dépend de votre objectif :
- Si l’idée est de convaincre, elle sera bâtie sur une structure claire, avec des arguments et des illustrations.
- Si c’est pour informer et apprendre quelque chose de nouveau à votre audience, le Storytelling peut-être une solution plus adaptée. Les exemples personnels et les chiffres récents peu connus du grand public peuvent vous aider à être plus percutants.
Surtout, ÉVITEZ les techniques du jargon si vous n’êtes pas face à des experts de votre métier !!
3. TROUVEZ VOTRE IDÉE ET ORGANISEZ VOTRE PROPOS
Pour construire votre propos, le plus simple est de partir de votre audience et de l’ajuster en fonction de ses attentes. Commencez donc par écrire les éléments que vous comptez utiliser lors de votre intervention et hiérarchisez-les de la façon qui vous semble la plus fluide. Vous obtenez ainsi votre fil conducteur. Elle sera la colonne vertébrale de votre conférence. Pour permettre à vos interlocuteurs de vous suivre facilement, vous pouvez organiser votre discours en plusieurs grandes parties, que vous suivrez et indiquerez explicitement le jour-J.
4. FAITES DES TRANSITIONS
Les interventions les plus fluides sont souvent celles qui sont rythmées par des ponts entre les différentes grandes idées. Laissez un temps de silence avant et après votre transition, pour marquer le moment. Une transition se compose de trois parties :
- Elle reprend l’élément central de la partie que vous venez de finir
- Elle indique le lien qui unit les deux parties, celle qui se termine et celle à venir
- Elle donne l’idée principale de la partie à venir
5. TROUVER UNE ACCROCHE QUI VOUS DÉMARQUE
30 secondes suffisent pour savoir si l’on va écouter une intervention ou non. Autant dire qu’il faut captiver l’attention de son audience dès que vous commencez à ouvrir la bouche. Adrien Rivierre, dans son livre, proposait justement différents éléments pour débuter son propos :
- Une citation pertinente
- Interpellé grâce à une question : soit une question rhétorique, soit une question à laquelle vous répondez, soit une question à main levée
- Une statistique ou un fait saisissante : un seul chiffre, pas plus. Qui sera facile à se représenter et qui parle à l’audience.
- Raconter une histoire
- Utiliser une image ou une vidéo.
Les erreurs à ne PAS FAIRE :
- Enchainer les accroches
- Les accroches du type : « Bonjour, je me présente… On m’a demandé d’intervenir… Merci d’avoir fait appel à moi… »
- Toutes formes de remerciements ou de politesse.
6. IMAGINEZ UNE INTRODUCTION QUI IMPACTE
Après l’accroche, les choses sérieuses commencent. Une introduction doit être claire et percutante pour captiver l’attention et attirer la sympathie. On utilise bien souvent la technique de la pyramide inversée, qui consiste à évoquer le plus important en premier. C’est aussi ici que vous pouvez annoncer votre plan et relier le propos à l’audience (pourquoi est-ce important pour eux).
7. FINISSEZ AVEC UNE CONCLUSION INSPIRANTE
On entend souvent des présentations qui se terminent par des « et voilà » des « heu » des « bah.. » ou encore « j’ai fini, merci ». Faites plutôt un dernier rappel du message clef de votre intervention, en partageant votre vision ! Le mot de la fin à la même technique que pour l’accroche. Libre à vous de vous servir d’une citation, d’une question, d’un appel à l’action, pour laisser une image inspirante ou surprenante.
8. PRÉPARER SON SUPPORT VISUEL
Peu importe sur quelle présentation vous utilisez : PowerPoint / Keynote / … Gardez bien en tête que vous devez le préparer sans qu’il puisse vous voler la vedette. C’est un support visuel. Donc on évite les grandes phrases et on oublie les longs paragraphes. Si votre audience commence à lire vos slides, elle ne vous écoutera plus. Projetez que l’essentiel et synchronisez la diffusion avec le discours.
9. RASSUREZ-VOUS AVEC DES NOTES
À moins de connaître son sujet sur le bout des doigts, c’est toujours rassurant d’avoir des notes avec soi… à condition aussi de les préparer en conséquence !! Elles doivent être lisibles, imprimées avec une police de taille supérieure à 16 pixels.Pensez à faire un code couleur distinctif : en vert pour les citations sur fond jaune et les statistiques en gras souligné par exemple.
Pendant votre intervention, SURTOUT, ne lisez pas vos notes tête baissée : le contact visuel sera perdu et votre voix sera moins audible. Si vous avez besoin de vos notes : regardez-les pour mémoriser une phrase, faites une pause en levant la tête et prononcez la phrase en regardant votre audience.
10. GÉREZ VOTRE STRESS
Nous y sommes! Vous êtes telle la cocotte-minute, sous pression et prête à craquer. Respirez profondément, en gonflant les poumons d’air, puis le ventre, avant d’expirer par la bouche.
Cet exercice aide à faire baisser le rythme cardiaque.
Et si ça ne suffit pas, notre technique préféré consiste à faire des petits sauts sur place, pour relâcher la pression.
Vous voilà rôdé, et prêt à marquer les esprits sur une prise de parole en public !
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